Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Michèle - Au Coeur de Soi

Lettre du joli mois de mai – Savoir se laisser façonner par la Vie, accepter de se laisser dépouiller.

Bonjour à Vous,

Je regarde la nature et je la vois qui est à peu de choses près re"née". Et souvent, elle le fait contre vents et marées, se remettant des dégâts qui lui ont été causés par les êtres humains qui pensent toujours savoir mieux qu'elle ce qu'il lui faut pour resplendir ou qui estiment normal de prélever ce qu’ils pensent leur appartenir…  Si je vous livre cette réflexion, c’est parce que d’énormes engins sont venus abattre de nombreux arbres dans la forêt qui se trouve juste en face de chez moi fin mars – début avril. Ils ont laissé derrière eux un terrain qui semble avoir connu la guerre. Cela m’a rendue un peu amère pendant un temps, je dois dire. Et en même temps, en ce joli mois de mai, je ne peux que constater que - malgré les dommages – elle sait renaitre. Simplement parce que c’est le moment et parce que c’est dans sa nature…

Cela m’a fait me poser la question de toute cette complexité dans laquelle nous nous plaçons tout le temps, nous autres êtres humains en cheminement. Toutes ces quêtes dans lesquelles nous nous embarquons. 

De quoi est-on en quête quand on fait moultes stages, formations et apprentissages ? De quoi est-on en quête quand on travaille sur soi ? Que recherche-t-on ? A devenir une meilleure personne ? Mais qu’est-ce donc qu’une « meilleure personne » ? A plus heureux ? Mais, ça veut dire quoi au juste « être heureux » ?

Je vis une expérience inédite depuis 4 ans, c’est-à-dire depuis que je suis revenue vivre en France. Partir du très lointain endroit où l’on s’est construit une vie n’est pas simple. Reconstruire tout à partir de presque zéro là où on a choisi d'atterrir, ne l’est pas non plus. Je me suis retrouvée à vivre une forme de solitude sociale, amicale, familiale. Non pas que je manque de relations sociales, d’amis ou que je sois en froid avec ma famille. Du tout. Mais, les circonstances ont fait que je me retrouve assez isolée malgré tout. Et quand mon fils est reparti vivre en Polynésie alors que je n’avais pas le sentiment d’avoir encore véritablement « reconstruit » ma vie ici, j’ai senti le défi qui m’était présenté. Cela a suscité pas mal de remises en question, concernant mes attentes, notamment. Ce que j'attends de moi ou ce que j'attends de la Vie.

Aujourd’hui, je vois bien que, depuis une dizaine d'années, ma vie est un long processus de dépouillement. qui s'est accentué depuis mon retour en France. On pourrait imaginer que, du coup, je puisse regretter certaines de mes décisions, notamment celle de revenir ici. Mais ce n’est pas le cas. Je ne regrette en aucun cas ce changement qui n’était pourtant pas basé sur une envie personnelle, mais sur un appel de la Vie auquel j’ai répondu. En gros, « j’ai senti » qu’il me fallait revenir. Et de cette longue période émerge, une fois de plus, une nouvelle femme.

Je dis « une fois de plus », parce que c'est quelque chose que j'ai déjà ressenti une fois. Cette fois-là, j'avais l'impression d'être passée par le cycle essorage de la machine à laver. Aujourd’hui, on va dire que le cycle aura été bien différent, plus calme, mais une nouvelle conscience de moi émerge. Encore. 

Cette nouvelle conscience me fait dire que le fait de s'abandonner à la Vie, autrement dit de s’en remettre à l’Amour, est la seule façon de franchir les étapes et de faire vivre ce qui cherche à se vivre. Il y a bien quelques velléités de reprise de contrôle par moments encore, mais comme le paysage s’éclaircit de plus en plus, que la vision et le « sentiment intérieur » (cette vérité qui est là, sans qu’on sache pourquoi), sont plus forts et puissants, cela ne dure pas. Cette nouvelle conscience, non seulement comprend de mieux en mieux ce façonnage par l’énergie Divine, mais elle sait que cela me fait simplement revenir à l’Amour. 

Et même si, d’un point de vue extérieur, ma vie semble être passée par bien des méandres et qu’il puisse encore y avoir des interrogations de la part de l'entourage sur le bienfondé de la chose, je sais à quel point tout a été nécessaire et tout ce que cela a changé. Je me vis de plus en plus paisible, en dehors de toute circonstance extérieure. Et pour tout cela, un mot, un seul : gratitude.

Qu’est-ce qui nous sépare de ce que nous sommes véritablement, de notre nature profonde, joyeuse, paisible et aimante ?

Eh bien, ce sont toutes nos charges émotionnelles, celles héritées de notre enfance, de nos lignées, mais aussi de nos vies antérieures, tous ces conditionnements et toutes ces croyances limitantes qui mènent au déni de soi. Et puis les doutes, les peurs, les attachements qui génèrent un perpétuel sentiment d'insécurité et ne nous permettent pas toujours de voir le beau et le bon dans ce qui se vit. Et il y a aussi les attentes et les deuils non faits, et pas seulement de personnes, mais aussi des vieux rêves et des recherches d’accomplissement.

On peut rajouter à cela nos illusions, sur nous-mêmes surtout, mais aussi sur ce qu’est la vie, pour de vrai. Cette identification au personnage, à son histoire, ses expériences, son vécu. Ce personnage qui représente si peu de ce que nous sommes véritablement…

Alors, pour laisser réémerger cette nature profonde, il faut bien se laisser façonner par la Vie, se laisser dépouiller de tout ce qui nous encombre. Au jour le jour.

Car c'est dans le moment présent, et uniquement dans le moment présent, que tout se passe. Parce qu'en fait, la seule réalité qui soit, se situe dans cet instant, à chaque instant. Le passé est révolu, le futur n'existe pas encore. Si quelque chose doit être vu (sentiment d'avoir été rejeté, isolé, abandonné, humilié, pas respecté, etc), c'est dans ce qui se passe, là, maintenant, grâce à ce qu'il se passe là, maintenant, dans nos vies, que cela peut se libérer. Si je prends le temps de dire oui à ce qui se passe là, maintenant, si je n'y résiste pas par tous les stratagèmes possible, si je respire dedans, alors je me libère. Tranquillement.

Facilement, peut-être pas toujours. En ayant besoin d'un coup de pouce extérieur de temps à autre, peut-être. Mais c'est dans le dépouillement, en me laissant guider par la Vie et dans ce moment présent, que tout doucement, je reviens à ma nature profonde...

Michèle
Que la Vie soit,
A chaque instant

******************************************************************

j'en profite pour vous inviter à lire un article que j'ai écrit sur l'instant présent, justement : Pourquoi s'exercer à être dans le moment présent et comment faire. Il peut aussi s'écouter sur YouTube. C'est par ici.

J'ai aussi écrit un article sur ce qu'est le libre arbitre, à mon sens : Prédétermination ou libre arbitre ?

J'ai aussi choisi de mettre un soin énergétique en libre accès. Il agit sur notre capacité à devenir une présence compassionnelle, surtout vis-à-vis de nous-mêmes.

Pour un monde de demain différent.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article