25 Avril 2023
Si vous souhaitez m'écouter plutôt que de me lire, c'est par ici : Pourquoi vivre dans le moment présent, et comment faire (YouTube).
Eckhart Tolle, dans son livre « Le pouvoir du moment présent » dit que tout se vit dans le présent et uniquement dans le présent. Le passé est vécu dans le moment présent et le futur est vécu dans le moment présent. Ça m’a demandé un petit moment de réflexion quand j’ai lu ça, de cette manière là, dans une de ses publications sur les réseaux sociaux. Hors contexte. Je me suis dit : "Hein ? Qu’est-ce qu’y dit ?". Pourtant j’ai lu son livre…
Ce qui m’est apparu en premier, c’est que tout ce qui a été vécu dans le passé, s’est vécu dans le moment présent, au moment où ça s’est vécu. Logique, non ? Et tout ce qui se vivra dans le futur, se vivra encore dans le moment présent, au moment où cela se vivra. Vous me suivez ? Tout s’est toujours vécu, tout se vivra toujours, dans le moment présent.
Plus encore… tout ce que je ressasse du passé, je le fais dans le moment présent. Et tout ce que j’imagine du futur est une projection, que je fais dans le moment présent. J’ai beau ressasser le passé, il est révolu. Ce qui s’y est passé est passé, ce n’est plus qu’un souvenir. Et j’ai beau me projeter dans l’avenir, il n’est pas encore là, on ne peut donc rien y vivre véritablement de là où l’on est, c’est-à-dire : maintenant.
Donc, oui, tout ne se vit que dans l’instant présent. Parce que le seul endroit où l’on puisse avoir une action - objectivement - c’est à partir de là où nous sommes. C’est-à-dire : maintenant. Le seul moment où notre pouvoir se concentre, c’est là, maintenant.
Or, il faut bien le dire, nous sommes souvent coincés dans des souvenirs du passé ou en train de rêver à une vie meilleure dans l’avenir, parce que le présent que nous avons ne nous convient pas.
Certains s’échappent d’une autre manière encore, ils s’immergent dans la vie « parfaite » des autres, via les réseaux sociaux… Mais ce n’est encore qu’une distraction, une autre manière de fuir sa propre vie.
Et c’est comme ça que nous passons notre vie à passer à côté d’elle. Telle qu’elle est, avec tout ce qui s’y produit. Avec tout ce qu’elle cherche à nous enseigner pour que nous devenions une meilleure personne qui vit sa meilleure vie.
Alors oui, quand notre vie n’est pas ce que nous souhaiterions qu’elle soit, nous avons tendance à vouloir nous en échapper. Sauf que nous n’avons pas le pouvoir de changer le passé, juste le pouvoir de l’accepter tel qu’il a été et de nous dire que nous avons alors fait du mieux que nous pouvions avec la conscience que nous avions à ce moment-là. Et si nous avons de lourds bagages venus du passé, de les mettre sur la table pour ne pas répéter encore et encore les mêmes schémas, ne pas rester dans les mêmes conditionnements.
C’est normal d’imaginer l’avenir, de s’y projeter. Mais encore faut-il le faire de manière juste. On a le droit d’imaginer un truc grandiose, sans, toutefois, se mettre trop la pression. Il faut surtout que cela soit réjouissant, ressentir dans son cœur que « Ça, oui ! Ça serait trop cool ! » Et puis ensuite, il s’agit d’y croire, dur comme fer. Y croire et ressentir que c’est comme si c’était déjà fait, déjà là. Se réjouir à l’avance de ce beau et de ce bon que nous aimerions tant vivre. Car c’est cela qui fonctionne. Le rêve éveillé est une façon de reprogrammer son cerveau et de faire descendre l’énergie pour que ce que l’on a imaginé s’incarne. Il y a donc de nombreux bénéfices à faire cet exercice.
Mais c’est toujours dans le présent que tout se passe. Parce que lorsque nous ressentons dans son cœur ce qui nous réjouirait, nous pouvons aussi ressentir ce qui s’y oppose. Les pensées qui viennent et qui formulent tout un tas d’objections. Le cœur qui se fait lourd, dans ces objections. Si je n’observe pas cela, si je ne m’y arrête pas, mon rêve aura peu de chances de se concrétiser. Donc, c’est là qu’il y a une première action à mener, une question à se poser : qu’est-ce qui m’empêche de réaliser mon rêve ? Ensuite, il y a peut-être bien des choses à faire pour y arriver. Et toujours observer ce qui se passe. Et rester confiant. La Vie est là pour nous soutenir, mais parfois cela peut prendre son temps ou il peut y avoir des étapes.
A propos de temps, Eckhart Tolle parle de temps « horloge » et de temps psychologique. Le temps horloge serait ce qui permet de s’organiser au niveau logistique, parce que c’est nécessaire. Se donner un objectif puis mettre en place ce qu’il faut pour l’atteindre, ferait partie du temps horloge. Et le temps psychologique serait l’identification au passé et une projection compulsive dans le futur, parce qu’on a toujours besoin d’être ailleurs que là où on est. On cherche à échapper à soi-même dans cette partition que l’on se joue et qui est trop difficile ou douloureuse.
Pourtant, il est impératif de faire ce qu’il faut pour vivre au mieux le moment présent, dans l’acceptation de ce qui est, dans l’apprentissage des leçons que la Vie nous présente, en restant aussi paisible et positif que possible. Autrement, il sera plus difficile de « permettre », vibratoirement parlant, que l’avenir soit rayonnant. Il est nécessaire de progressivement élever sa vibration. C’est donc maintenant que je commence à me créer la vie dont je rêve.
Il est important de cultiver sa conscience à chaque instant, dans le moment présent, pour accéder à des états de conscience toujours supérieurs. Un pas après l’autre, un jour après l’autre.
La méditation, mais tout ce qui permet de s'observer et d'observer ses pensées, et ainsi de se dissocier du mental, sont d'excellents moyens.
Quelques pistes :
Se concentrer sur le corps et la respiration
Une grande partie de la vie des occidentaux se déroule dans le mental. Nous accordons un pouvoir incroyable à toutes nos élucubrations intérieures à propos de tout ce qui pourrait se passer de « pas cool », mais qui n’existe pas, en réalité, dans le moment présent. Ce faisant, nous vidons le moment présent de toute sa substance, de son pouvoir, et nous ne nous permettons pas d’être dans nos sensations qui, elles, nous indiquent ce qui se passe en nous, « dans la vraie vie ». Lorsque nous portons notre attention sur notre corps, nous nous ancrons dans le moment présent. Et nous nous permettons de goûter à ce qui est là. Agréable ou désagréable.
Si je pars faire une marche en nature à la fin d’une journée, c’est pour me détendre. Mais si je ressasse ce qui s’est passé dans la journée, que je m’en énerve encore, je m’empêche de me laisser imprégner par les énergies bienfaisantes de cette nature. Or, c’est par le corps qu’elles se réceptionnent. Et elles se réceptionnent mieux quand on y est attentif.
Quand nous respirons de manière ample, consciemment, pas juste en bombant le torse, mais en faisant descendre cette respiration jusque dans le ventre, nous nous permettons de descendre dans ce corps, de prendre conscience des tensions et de les relâcher. Chaque tension du corps nous parle d’un conflit intérieur que nous vivons ou avons vécu.
Le corps ne peut nous parler que si nous nous mettons à son écoute. Et bien souvent, quand nous y « descendons », des idées créatives peuvent surgir pour résoudre un problème ou un autre. Quand nous sommes dans le corps et pas dans le mental, notre conscience supérieure peut se trouver un accès.
Être disponible pour ce qui compte (petits moments de pleine conscience), régulièrement, au cours d’une journée
Prendre un moment pour observer la beauté autour de soi, jouir pleinement d’un moment précieux (avec son conjoint, ses enfants, les membres de sa famille, les amis), manger en savourant chaque bouchée, rire en savourant la joie qui est là, etc.
Même si votre vie n’est pas ce que vous souhaiteriez qu’elle soit, vous pouvez trouver de multiples petites sources de réjouissance qui valent la peine d’être vécues pleinement. C’est cela qui change la donne et modifie - imperceptiblement peut-être, mais quand même - ce que vous serez amenés à vivre demain.
Cela demande un peu de motivation et de la constance. On commence petit, mais ces moments de conscience, joyeux, simples, vont se multiplier tout naturellement.
Ralentir le rythme
Quand vous faites « l’effort » de ralentir le rythme, vous vous donnez là aussi l’occasion de laisser surgir des choses de votre « intérieur ». Yoga, Qi Gong, méditation, peinture, petit jardinage, bref, toute activité qui permet de se poser, va ralentir la respiration. Le corps va naturellement se synchroniser sur cette respiration qui ralentit. Et il en sera de même pour les pensées. Quand on est vraiment absorbé par l’activité, elles semblent même s’absenter. Et surtout, on est profondément ancré dans le moment présent. De là émergent des bulles de conscience.
On peut même se créer des petits rituels « zen » pour accentuer la chose.
S’observer mais ne pas se juger, pratiquer la bienveillance
Se juger par rapport à ce qui se passe est contre-productif. Cela crée encore plus de lutte, encore plus de résistance à ce qui est, encore plus de conflit en soi, encore plus de pression.
Au lieu de cela, observez et reconnaissez calmement que cela se produit, comme un fait. Tout en vous disant qu’il y a une excellente raison d’être à cela, du point de vue de la Vie, de l’énergie Amour. Il y a une « leçon à apprendre ». L’expression peut paraitre rude pour certains. Alors, on peut peut-être juste se dire qu’il y a là un truc à apprendre pour changer quelque chose qui nous amènera de grands bénéfices. Quelqu’un a dit un jour (A. Einstein) que toujours faire la même chose en espérant un résultat autre, était voué à l’échec. Il a même dit que là, résidait la folie de l’homme. Et il avait bien raison ! Il faut se laisser apprendre les leçons de la vie, en toute humilité, et pour notre plus grand bien. Avec bienveillance surtout. En se rappelant qu’on fait toujours du mieux qu’on peut, au moment où on le fait. Et que dès que la leçon sera apprise, on va pouvoir faire mieux. Mais pas avant.
Observez comment vous vous sentez à l’intérieur et remerciez-vous d’avoir cessé de vous juger pour être dans ce moment de simple observation. Abandonnez l’idée que vous « devriez » être autrement ou que vous auriez dû réagir autrement.
Soyez doux avec vous-même. Et célébrez tous vos petits changements.
Apprendre à s’abandonner à ce qui est, faire confiance à la Vie
Cela demande souvent beaucoup de courage, et d’humilité aussi, de se dire que la Vie est absolument juste et que si ce qui est vécu n’est pas confortable, il en va de notre responsabilité. Nous sommes conditionnés à contrôler les choses au maximum. Malheureusement, cela nous met dans un état de pression permanent et engendre moultes conflits intérieurs. C’est dans cette lutte contre la Vie et ce qu’elle nous donne à voir que se crée un état de stress et de souffrance chroniques. Car même en ayant planifié et organisé les choses de manière la plus méticuleuse qui soit, la vie a le don de bousculer toutes nos prévisions et de faire bouger les frontières… La seule option qui peut faire dire un jour à quelqu’un qui a beaucoup souffert, que la vie vaut la peine d’être vécue malgré tout, c’est quand cette personne s’est mise à accueillir pleinement, dans son cœur, avec amour, tout ce qui s’est vécu, se vit et se vivra. L’abandon à ce qui est, c’est un lâcher prise total, en confiance. C'est être "un avec la Vie", dans le moment présent.
2 petit trucs pour aider avec ce moment présent :
Un livre à lire, bien sûr : Le pouvoir du moment présent, d’Eckhart Tolle et son petit manuel : Mettre en pratique le pouvoir du moment présent