28 Novembre 2024
Lorsque nous nous sommes en colère contre quelqu’un ou une situation, que nous nous y accrochons, sans pouvoir penser à autre chose, la vérité que nous avons du mal à entrevoir, c’est qu’il y a surtout une personne à laquelle nous faisons beaucoup de mal. Et c’est nous-mêmes.
Parce que quand nous tournons et retournons la chose dans notre tête, avec la colère qui gronde en nous, qui a mal, qui souffre ? Nous pouvons nous racontons toutes les histoires que nous voulons sur les « bonnes raisons » pour lesquelles nous avons le droit de ressentir cette émotion, à chaque fois que nous y repensons, nous sommes en stress et cela épuise notre énergie. On sait aujourd’hui que pour 5 minutes de colère, il faut 5 h pour que notre niveau de cortisol (l’hormone du stress) revienne à la normale.
Quoi faire alors, lorsque nous nous sentons que la colère gronde en nous parce que nous sommes en train de repenser à la situation vécue ? Eh bien, c’est un retour sur nous-mêmes. Il faut bien réaliser qu’à ce moment-là, ce n’est pas la situation ou la personne à proprement parler qui sont en cause. C’est une blessure plus ancienne qui a été remontée à la surface par la situation ou la personne. Et c’est avec ça que nous nous débattrons.
Prendre soin de cette colère, rester un moment avec elle, sans chercher à essayer de comprendre, sans vouloir nous raisonner ou rationaliser les choses, c’est cela qui permettra de la surmonter. Elle va se transformer durant ce moment que nous lui accordons et nous allons pouvoir ressentir un apaisement au sein de cette transformation qui s’opère.
Plus nous prenons l’habitude de faire cela, plus il y aura d’informations qui vont remonter à la surface de notre conscience, notamment sous la forme de souvenirs. « Ah, c’était donc cela ! », allez-vous vous dire. Eh bien oui. Et la blessure pourra se refermer, vidée de toute émotion. Le souvenir restera. Il fait partie de notre histoire. Mais il ne sera plus souffrant. Et nous n’attirerons plus à nous de situations semblables.
La vie sur terre est parsemée de moments de joie, de bonheur, ainsi que de moments de souffrance et de douleur. C’est notre choix que la douleur ou la souffrance ressenties, et la colère qui en découle, soient sans fin. C’est notre choix également de l’entourer d’amour pour qu’elle puisse se transformer en quelque chose de beau : un apprentissage, une élévation de notre conscience, un regard compatissant sur une autre personne en souffrance à son tour. Sans jugement, sans phrase toute faite et très irritante, du genre « Mais passe donc à autre chose ! ».
Cela amène certaines personnes à être dans un vrai engagement vis-à-vis des êtres humains qui souffrent de la même manière. En créant une association de soutien, par exemple. Quand nous avons transcendé la souffrance, nous pouvons être là, véritablement, pour les autres. Leur ouvrir très largement notre cœur.
Voir à la fin de l'article Libération ou atténuation du mode survie ou de la colère par l'EFT comment s'y prendre pour lâcher prise grâce à un exercice d'EFT.