22 Septembre 2014
"Les personnes qui vous font souffrir, c'est quoi ? [...] la souffrance est une question d'égo mal placé, mais je n'arrive pas à le recentrer cet EGO, donc je subis !" J'ai reçu ce commentaire suite à la parution d'un article précédent, une réflexion sur la souffrance que d'autres nous infligent par moments et sur l'égo qui semble être la source de cette souffrance.
Je crois que nous sommes souvent dans bien des confusions quand nous sommes en marche vers une vie plus consciente. Tant que nous n'avons pas compris et dépassé la leçon que nous avons mise sur notre chemin, il nous arrive de broyer du noir et de remettre la responsabilité de ce que nous vivons si difficilement, ailleurs, quelque soit l'ailleurs.
Pour retrouver ces défis que nous nous sommes bravement programmés, nous avons embarqué notre si serviable mais si encombrant ordinateur de bord, communément appelé égo. Il embarque à chaque fois que nous revenons en incarnation. Car il regroupe, dans sa mémoire, toutes les données qu'il a recueillies au cours de nos innombrables aventures ! Dès qu'une situation interpellante se présente, il va rechercher dans cette mémoire si une situation semblable s'est déjà produite, en d'autres temps, pour pouvoir en ressortir la solution qui avait été trouvée. C'est son travail. Que la réponse soit adaptée ou pas à la situation présente, ce n'est pas son problème. Il ne fait que ce pourquoi il a été programmé. Cela représente en quelque sorte un " cycle répétitif de réponses prédéterminées ", des réponses qui viennent du passé. Souhaitons-nous réellement que le passé gère notre présent ?
Certaines réponses suscitent de la peur et donc beaucoup d'émotions négatives (colère, frustration, jalousie, haine, tristesse, doute, etc), source de la souffrance. Mais ce n'est pas notre égo qui a créé ces réponses. L'égo ne créé rien. C'est le maître à bord - vous, moi - qui a créé le programme, la mémoire. Et elle est là, stockée bien au chaud, attendant qu'on vienne y regarder de plus près, nous faisant signe ça et là sur le chemin. Et quand l'on tarde un peu trop à s'y arrêter, ces signes frappent de plus en plus fort à la porte.
Qu'est-ce que cela veut dire ? Que si nous sommes le maître à bord, il nous appartient de changer ce qui doit l'être, de libérer ce passé pour qu'il ne nous encombre plus et que nous soyons plus à même d'être Qui Nous Sommes vraiment.
Plus facile à dire qu'à faire, allez-vous me dire ! J'en conviens.
Je vais à nouveau vous dire ce que je dis toujours : il ne sert à rien de s'en demander trop d'un seul coup. La maîtrise vient avec le temps et l'entrainement. C'est à accepter ... accepter ... accepter !
Ho'oponopono, nous dit que nous sommes 100 % responsables (mais non coupables, entendons-nous bien). Ce qui signifie que si nous ressentons une émotion négative à cause de la peur provoquée par ce que nous vivons, il y a un lien à faire avec une ou plusieurs de nos mémoires et il est alors de notre responsabilité de nous laisser traverser par l'émotion en conscience, c'est-à-dire d'accueillir et de libérer. La souffrance que nous ressentons nous appartient. A nous. NOS EMOTIONS SONT NÔTRES. Elles sont notre réponse à une situation.
On peut essayer de se mentir, de se sortir de cette responsabilité par une galipette. Oui, on peut. Mais la satisfaction d'avoir trouvé un responsable ailleurs, ne tiendra pas la route très longtemps. Parce que cette satisfaction est toute relative. Elle n'empêche pas la souffrance. Ca continue à faire mal "en d'dans" et à susciter toutes sortes de réflexions et de pensées négatives qui nous font baisser en vibration et nous empêchent de plus en plus d'y voir clair. Et comme nous vibrons, nous attirons, Loi de l'Attraction oblige. Car la Vie, dans son amour infini pour nous, tient à nous faire évoluer (Bon alors ? Tu lâches prise ou pas ?).
Chercher un coupable nous prive également de notre pouvoir. Nous stoppe dans notre élan. En nous recentrant sur nous-même et dans ce 100 % responsables, nous reprenons les rênes et nous nous autorisons à avancer, même si cela signifie d'avaler une pilule amère.
Croyez-moi, je sais de quoi il retourne. Plus j'avance, plus ça frappe fort à la porte.
Alors même que j'étais en cheminement spirituel, alors même que je commençais à canaliser, je continuais à me voiler la face sur certaines réalités et, de ce fait, à mettre en place des situations qui n'étaient pas bonnes pour moi. Par amour, certes, mais pas pour moi. Pour la satisfaction d'autres que moi, pour combler les besoins d'autres que moi, pour que d'autres que moi se sentent bien. Pour lisser tous les conflits. Apaiser l'autre en toutes circonstances, telle une mère apaise son enfant. Dans une sorte d'absolu de l'amour. Comme si tout l'amour répandu autour de moi devait être suffisant à mon "humanitude". Sans vouloir voir que j'étais en train de me laisser choir en beauté.
J'avais notamment construit un bel édifice sous lequel j'étais en train de m'écrouler car il était basé sur des croyances erronées (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et ça va continuer comme ça jusqu'à la fin des temps ...) et surtout sur de perpétuels renoncements à moi-même.
"T'aimes-tu en premier ? " C'est le titre d'une carte que me suis tirée au moment où j'ai commencé à me voir dans mes renoncements, sur le site "You are God also". Et là est toute la question !! Nous ne nous aimons jamais assez. Tous nos maux découlent de là.
A chaque fois que nous ne nous aimons pas suffisamment, nous mettons en place ou laissons se mettre en place des situations privilégiant d'autres que nous-mêmes. Cela aboutit généralement à ce délicat moment où il faut bien remettre de l'ordre dans ce qui est devenu intolérable, parce que cela finit toujours par devenir une véritable souffrance en nous.
Le jour où j'ai commencé à remettre de l'ordre, j'ai reçu des messages que je pourrais traduire ainsi : "Comment ? Tu refuses de continuer à jouer le jeu de celle qui accepte tout et donc à qui l'on peut tout faire ? Mais je ne comprends pas !!! C'est fort contrariant, ce changement-là. Sache que cela ne va pas se passer comme cela, tu peux me croire !! "
Normal ! Quand on laisse les autres piétiner nos platesbandes allègrement, le jour où nous demandons que cela cesse, nous revenons sur un accord préalablement accepté. Que l'accord n'ait été que tacite ou que nous l'ayons dûment accepté.
Parce que je me retrouvée confrontée à de terribles (et, pour moi, étranges) colères, j'ai donc vu ce que produisait le fait de remettre en cause les acquis antérieurs (basés sur le piétinement de mes platesbandes, rappelons-le). Là, je me suis dit : "Ah, non ! Je ne vais pas prendre !! Cela suffit maintenant. Je ne suis pas responsable de ce qu'il / elle ressent. Je ne prends plus que ce qui m'appartient, à moi. Et ça ira bien comme ça ! OK, je me suis mise dans cette situation. Ma responsabilité est là. Mais, ses ressentis, je les lui laisse." Je pensais être tranquille en me disant cela.
Une amie, "collègue en cheminement", m'a alors gentiment déclaré : " Oui, mais si l'on considère le 100 % responsable de ho'oponopono, c'est que tu héberges ces ressentis-là en toi aussi."
Euh ... comment vous dire ? Que non ... non, non !! Parce que je suis une gentille personne, moi !! Une messagère de Lumière ! Alors comprenez bien que toute cette colère, ça n'est pas mon trip du tout !!
Mais en réalité... elle avait bien raison ! Parce que la farandole des situations désagréables crées par les personnes à qui j'avais imposé une "cessation de piétinage de mes platebandes", toutes ces situations ont fini par avoir raison de la gentille personne que je suis. Exit l'harmonie, la paix intérieure dans un premier temps. Puis exit les bonnes pensées et les bonnes paroles. Exit aussi (pendant un temps) la certitude que tout fait sens parce que là, quand même, ça fait beaucoup. Bonjour, le doute, la souffrance et les préoccupations. Bonjour la lutte dans la bataille qui s'en est suivie en moi aussi. Parce que l'on se pose mille et une questions. Est-ce que j'ai raison ? Pourquoi est-ce que c'est si dur de me faire respecter ? Et cette lutte intérieure a semblé vouloir se manifester et s'installer dans tous les domaines de ma vie.
Alors, oui, bonjour la colère qui a fini par sortir de moi ! Une sombre et énorme colère. Situation oh combien difficile pour la messagère de Lumière que je suis. Mais je sais que tout cela était incontournable. J'avais été parfaitement programmée par mon éducation pour devenir une Madame Bisounours, dans le sens où je devais trouver toujours normal qu'on m'impose tout et surtout, je devais le prendre avec le sourire. Je n'avais pas le droit de vouloir quoi que ce soit pour moi, pas le droit de manifester quelque émotion forte (que ce soit de la joie, l'envie de sauter de partout, de la tristesse de ne pas être vue pour ce que j'étais ou de la colère de devoir rentrer dans un moule qui ne me convenait pas). J'étais programmée pour être une personne parfaitement lisse, destinée à être au service du bien-être de l'autre. Forcément, quand j'ai commencé à me choisir, il a fallu que tous les carcans explosent. Ca s'est fait dans la douleur, mais ça s'est fait. Heureusement !
Mon pédalage dans la semoule n'a duré qu'un temps finalement assez court car je fais toujours ce en quoi je crois profondément.
J'ai accueilli. J'ai accueilli tout ce qui remontait à la surface de ma conscience. J'ai accepté que cela soit là telle que c'était là. J'ai prié : "Mon Dieu, je me mets dans la Lumière de ton Amour. Aide-moi à voir tout ce qu'il y a à voir. " Et j'ai libéré mes vieilles rancoeurs, mes vieilles rancunes, mes vieux carcans.
Je me suis acceptée et reconnue dans tout ce que je vivais et surtout tout ce que je ressentais. Je me suis accepte dans mes " Putain, fais chier ! Merde ! " avec humilité. Tout au long de cette situation, j'ai appris à accepté mon "humanitude" et j'ai lâché prise progressivement mon absolu besoin de lisser toute forme de conflit. Le chaos a du bon. Cela ne veut pas dire que j'ai lâché prise de mon rêve de joie, d'amour, de paix et d'harmonie. Je demande la grâce de voir tout cela à l'œuvre dans ma vie.
Et je vois combien j'ai grandi au cours de cette période où j'ai choisi de devenir un temple pour la Divinité en moi. Dans le feu de l'action, ce n'est pas ainsi que j'aurais pu qualifier ce qui s'est passé. Mais c'ets ainsi que je le vois aujourd'hui. Cela a représenté la plus grande des initiations que j'ai eues à vivre. En canalisation, Jeshua m'avait dit que les rites initiatiques tels qu'ils les avait vécus lui, ou ceux qu'ont vécus les grands maîtres d'autrefois, ne sont pas les seuls qui existent. Beaucoup d'initiations ont lieu dans la vie quotidienne.
Je crois que c'est en humilité que je grandis le plus depuis. Parce que c'est dans ces moments-là que l'on peut savoir si l'on a réellement la Foi en l'amour qui nous guide et nous amène parfois des situations douloureuses, et si l'on est capable s'aimer au-delà de tout. Car c'est ainsi que l'on apprend à AIMER.
Les personnes qui apparaissent sur notre chemin et nous font souffrir, sont des canaux du Divin. Elles permettent qu'une initiation ait lieu.
On peut croire que plus on a de perceptions, plus on est guidés par l'amour du Divin, plus on se met dans la Lumière, que tout ira toujours bien. En réalité, plus on s'y place, plus on est mis face à des défis. Pour acquérir la maîtrise des qualités de l'être Divin que nous sommes.
Dans la Lumière de l'Amour véritable,
Michèle Que la Lumière soit Au Cœur de Soi