13 Mai 2014
Les relations aux autres représentent des challenges permanents dans nos vies. Car elles nous permettent de faire le choix de l'Amour. Un choix à renouveler constamment tant que nous ne sommes pas un parfait canal de l'amour inconditionnel.
J'illumine de plus en plus toutes mes facettes. Mais, comme je l'ai dit dans un autre article déjà (article du 22 novembre 2013), j'ai constaté à quel point certaines étaient encore dans la peur, dans la lutte, dans la résistance ces quelques derniers mois. La facette "maman", notamment, hébergeant sans le savoir tant de lointaines mémoires de trahison, de victimisation, d'arrachements qui se sont faites voir dans de soudaines et inattendues tribulations avec un Monsieur papa, ex-compagnon de longue date. Un immense chantier de libérations successives, entamé en septembre dernier, s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui.
Je suis passée d'une version "amour, accueil et douceur" devenue tout à fait inadaptée à une version "amour, respect, force et fermeté" plus actualisée. Je trouve aujourd'hui un commencement d'équilibre entre mon côté lunaire, maintenant bien dépoussiéré, et un côté solaire, encore en cours d'implantation. A mesure que je m'ancre dans ce nouvel équilibre, je trouve la force de "faire" avec Qui Je Suis et ma créativité s'envole et surtout se matérialise très concrètement. C'est tout récent mais c'est une source de joie très, très intense !
Alors, même s'il m'est arrivé, au cours du processus, de me poser la sempiternelle question : "Mon Dieu, mais pourquoi tout ça ??" entre deux séries de libérations, tout en ayant déjà la réponse ... même s'il m'est arrivé de me sentir attirée vers le bas alors que mon désir a toujours été de m'élever .... même s'il m'est arrivé d'avoir le sentiment d'être forcée de me détourner de ce qui est vraiment important pour moi ... et que cela m'a menée à me dire, une fois de plus : "Bon, vraiment, là, je crois que c'est sûr ! Je ne suis pas faite pour ce monde !", néanmoins, j'ai su voir, au fur et à mesure, émerger ce nouveau moi et m'en réjouir.
Et surtout, surtout, je suis finalement arrivée à bon port. Parce qu'on arrive toujours à bon port, au final, quelle que soit la tempête qui a fait rage. C'est souvent au cœur des plus grandes tempêtes, d'ailleurs, que se découvrent nos plus grands potentiels, que se font nos plus grandes prises de conscience spirituelles. Tout ce qui mène à la liberté ! Si l'on veut bien que cela soit ainsi.
Et j'ai donc envie de partager avec vous un petit extrait de Conversations avec Dieu" De Neale Donald Walshe sur les relations qui est tellement, tellement, si juste !!
Amour, Partage et Joie de Vivre !
Michèle Que la Lumière soit Au Cœur de SoiNeale : Je sais cela mais, d'une certaine façon, c'est comme si nous ne devions pas nous occuper de ce que les autres nous font dans la relation. Ils peuvent nous faire n'importe quoi, et pourvu que nous gardions notre équilibre, centrés dans notre Soi, et toutes ces bonnes choses, rien ne peut nous atteindre. Mais les autres nous atteignent vraiment. Parfois, leurs gestes nous blessent vraiment. C'est quand la blessure entre dans les relations personnelles que je ne sais pas quoi faire. C'est très bien de dire «détache-toi; fais en sorte que ça ne porte pas à conséquence», mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Je me sens vraiment blessé par les paroles et les actions des autres avec qui je suis en relation.
Dieu : Un jour viendra où tu ne le seras plus. Cela sera le jour où tu comprendras (et actualiseras) la véritable signification des relations personnelles, leur raison véritable. C'est parce que tu as oublié cela que tu réagis ainsi. Mais c'est correct. Cela fait partie de ton processus de croissance. Cela fait partie de ton évolution. C'est le travail de l'âme qui s'accomplit dans les relations personnelles; c'est un grand pas vers la compréhension, un grand pas vers le rappel. Jusqu'à ce que tu te rappelles cela (et que tu te rappelles aussi comment utiliser la relation comme un outil de création de Soi), tu devras travailler au niveau où tu te trouves déjà : au niveau de la compréhension, de la volonté, du souvenir.
Ainsi, quand tu réagis avec douleur et blessure à ce qu'un autre est, dit ou fait, il y a des choses que tu peux faire. La première est d'avouer, à toi et à l'autre, honnêtement et précisément, comment tu te sens. Nombre d'entre vous craignez de le faire, car vous craignez que cela «noircisse» votre «image». Quelque part en vous, vous trouvez sans doute ridicule de vous «sentir ainsi». C'est sans doute une réaction médiocre de votre part. Vous êtes «plus grand que ça». Mais vous n'y pouvez rien : vous vous sentez comme ça. Il n'y a qu'une chose à faire. Vous devez respecter vos sentiments. Car respecter vos sentiments, cela veut dire respecter votre Soi. Et vous devez aimer votre semblable autant que vous-même. Comment pouvez-vous vous attendre à comprendre et à respecter les sentiments d'un autre si vous ne pouvez respecter ceux de votre Soi ?
La première question, dans tout processus interactif avec un autre, c'est : à présent, Qui Suis-Je et Qui Est-Ce Que Je Veux Être dans tout cela? Souvent, tu ne te rappelles pas Qui Tu Es, et tu ne sais pas Qui Tu Veux Être, jusqu'à ce que tu essaies quelques façons d'être. C'est pourquoi il est si important de respecter tes sentiments les plus vrais. Si ton premier sentiment est négatif, le simple fait de vivre ce sentiment, c'est souvent tout ce qu'il faut pour t'en dégager. C'est quand tu vis cette colère, vis ce chagrin, vis ce dégoût, vis cette rage, assumes cette envie de «riposter», que tu peux désavouer ces sentiments et les dissocier de Qui Tu Veux Être.
Le Maître est celui qui a vécu un nombre suffisant de ces expériences pour savoir à l'avance ce que sont ses choix définitifs. II n'a besoin de rien «essayer». Il a déjà porté ces vêtements et sait qu'ils ne lui vont pas; que ce n'est pas «lui». Et puisque la vie d'un Maître est consacrée au constant accomplissement de Soi tel qu'on sait qu'on est, il n'entretiendrait jamais des sentiments qui lui vont mal. C'est pourquoi les Maîtres sont imperturbables devant ce que d'autres pourraient appeler une calamité.
Le Maître exprime sa reconnaissance devant la calamité, car le Maître sait que les germes du désastre (et de toute expérience) engendrent la croissance du Soi. Et le second but de la vie du Maître, c'est toujours la croissance, car lorsqu'on a pleinement réalisé le Soi, il ne reste plus rien à faire, sinon de l'être davantage. C'est à ce stade que l'on passe du travail de l'âme à l'oeuvre de Dieu, car c'est Moi qui M'en charge ! Je supposerai, pour les fins de cet exposé, que tu t'occupes encore de l'oeuvre de l'âme. Tu es encore en train de chercher à réaliser (à rendre «réel») Qui Tu Es Vraiment. La vie (Moi) te donnera suffisamment d'occasions de le faire (rappelle-toi, la vie n'est pas un processus de découverte, mais un processus de création). Tu peux créer Qui Tu Es, à plusieurs reprises. En effet, c'est ce que tu fais – tous les jours. Mais dans l'état actuel des choses, tu ne trouves pas toujours la même réponse. Tel jour, peut-être choisiras-tu d'être patient, aimant et gentil en relation avec une expérience extérieure identique. Le lendemain, peut-être choisiras-tu d'être en colère, laid et triste.
Le Maître est celui qui aboutit toujours à la même réponse, et cette réponse est toujours le choix le plus élevé. En cela, le Maître est éminemment prévisible. À l'inverse, le disciple est tout à fait imprévisible. Pour évaluer ses progrès sur la voie de la maîtrise, il suffit de remarquer à quel degré de prévisibilité on fait le choix le plus élevé, en réponse ou en réaction à n'importe quelle situation. Bien entendu, cela soulève la question : quel est le choix le plus élevé ? C'est une question autour de laquelle ont tourné les philosophies et les théologies de l'homme depuis le commencement des temps. Si la question te passionne vraiment, tu es déjà sur la voie de ta maîtrise.
Car il est tout de même vrai que la plupart des gens continuent de se passionner pour une tout autre question. Non pas «quel est le choix le plus élevé», mais «quel est le plus rentable» ? Ou : comment puis-je perdre le moins ? Lorsqu'on vit en termes de limitation des dégâts ou d'avantage optimal, on perd le véritable bénéfice de la vie. On perd une occasion. On perd une chance. Car on vit à partir de la peur, et cette vie est un mensonge à ton propos. Car tu n'es pas la peur, tu es l'amour. L'amour qui n'a besoin d'aucune protection, l'amour qui ne peut être perdu. Mais tu ne sauras jamais cela dans ton expérience si tu réponds continuellement à la seconde question, et non à la première. Car seule une personne qui croit avoir quelque chose à gagner ou à perdre pose la seconde question.
Et seule une personne qui voit la vie différemment, qui voit le Soi comme un être supérieur, qui comprend que le critère n'est pas de gagner ou de perdre, mais seulement d'aimer ou d'échouer à aimer – seule cette personne pose la première. Celle qui pose la seconde question dit : «Je suis mon corps». Celle qui pose la première dit : «Je suis mon âme.» Que tous ceux qui ont des oreilles écoutent. Car Je vous dis ceci : à la jonction critique, dans toutes les relations humaines, il n'y a qu'une seule question : Que ferait l'amour, à présent ? Aucune autre question n'est pertinente, aucune autre question n'a de sens, aucune autre question n'a d'importance pour ton âme.
Alors, nous arrivons à un point d'interprétation très délicat, car ce principe du parrainage de l'action par l'amour a été fort mal compris – et c'est ce malentendu qui a mené au ressentiment et à la colère – qui, en retour, a poussé tant de gens à s'écarter de la voie.
Depuis des siècles, on vous a dit que l'action animée par l'amour vient du choix d'être, de faire et d'avoir tout ce qui fait le plus grand bien à un autre. Mais Je vous dis ceci : le choix le plus élevé est celui qui vous fait le plus grand bien. Comme toute vérité spirituelle profonde, cette affirmation est ouverte à une fausse interprétation immédiate. Le mystère s'éclaircit un peu dès qu'on détermine quel est le «bien» le plus élevé qu'on puisse se faire à soi-même. Et lorsqu'on a fait le choix absolument le plus élevé, le mystère se dissout, le cercle se complète et le plus grand bien pour vous devient le plus grand bien pour un autre.
II te faudra peut-être plusieurs vies pour comprendre cela, et encore davantage pour l'appliquer, car cette vérité tourne autour d'une autre plus grande encore : Ce que tu fais pour ton Soi, tu le fais pour un autre; ce que tu fais pour un autre, tu le fais pour le Soi. C'est parce que toi et l'autre ne faites qu'un. Et cela, c'est parce que... ll n'y a que Toi. Tous les Maîtres qui ont foulé le sol de votre planète ont enseigné cela. («En vérité, en vérité, Je vous le dis, tout ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.») Mais c'est resté, pour la plupart des gens, une grande vérité ésotérique sans grande application pratique.
En fait, de tous les temps, c'est la vérité «ésotérique» la plus applicable, au point de vue pratique. II est important, dans les relations personnelles, de se rappeler cette vérité car, sans elle, les relations seront très difficiles. Revenons aux applications pratiques de cette sagesse et écartons-nous pour l'instant de son aspect purement spirituel et ésotérique. II est arrivé si souvent, dans la conception ancienne des choses, que les gens (bien intentionnés et pour nombre d'entre eux très religieux) fassent, dans leurs relations, ce qu'ils croyaient être le plus grand bien à l'autre. Hélas, tout ce que cela produisait dans bien des cas (dans la plupart des cas), c'était un abus continuel de la part de l'autre, un mauvais traitement continuel, une dysfonction continuelle de la relation. En définitive, la personne essayant de «faire le bien» en fonction de l'autre (pardonner rapidement, montrer de la compassion, continuellement ignorer certains problèmes et comportements) devient rancunière, coléreuse et méfiante, même à l'égard de Dieu.
Car comment un Dieu juste peut-il exiger une souffrance, une absence de joie et un sacrifice sans fin, même au nom de l'amour ? La réponse est : Dieu ne l'exige pas. Dieu te demande seulement de t'inclure toi-même parmi ceux que tu aimes. Dieu va plus loin. Dieu te suggère (te recommande) de t'accorder la première place. Je fais cela en sachant fort bien que certains d'entre vous allez appeler cela un blasphème, disant que ce n'est pas Ma parole et que d'autres, parmi vous, feront pis encore : l'accepter comme étant Ma parole, et en donner une fausse interprétation, ou la déformer en fonction de leurs propres objectifs, c'est-à-dire justifier des actes sans amour. Je te dirai ceci : le fait de t'accorder la première place, au sens le plus élevé, ne mène jamais à un acte irrespectueux. Si, par conséquent, tu t'es surpris en flagrant délit de commettre un acte sans amour après avoir fait ce qui te convenait, la confusion ne consiste pas à t'être accordé la première place, mais plutôt à avoir mal interprété ce qui te convenait le mieux.
Bien entendu, pour déterminer ce qui te convient, il te faudra également déterminer ce que tu essaies de faire. C'est une étape importante que bien des gens ignorent. Qu'est-ce que tu veux faire ? Quel est ton but dans la vie ? Si tu ne réponds pas à ces questions, tu ne sauras jamais, au grand jamais, ce qui «convient». En termes pratiques (encore une fois, en laissant de côté les aspects ésotériques), si tu considères ce qui te convient le mieux dans ces situations où l'on abuse de toi, au moins, tu feras cesser l'abus. Et ce sera bon à la fois pour toi et pour celui qui abuse de toi. Car même la personne qui abuse est victime d'abus quand on lui permet de continuer. Abuser n'est pas une forme de guérison mais fait tort à celui qui abuse. Car si celui qui abuse trouve son abus acceptable, qu'a-t-il appris ? Mais si celui qui abuse découvre que son abus n'est plus accepté, que découvre-t-il ?
Par conséquent, traiter les autres avec amour ne veut pas nécessairement dire laisser les autres faire tout ce qu'ils veulent. Les parents l'apprennent rapidement avec les enfants. Les adultes ne l'apprennent pas aussi rapidement avec les autres adultes, ni les nations entre elles. Mais il ne faut pas laisser prospérer les despotes : il faut stopper leur despotisme. L'amour de Soi et l'amour du despote l'exigent. Voilà la réponse à ta question : «S'il n'y a que l'amour, comment l'homme peut-il justifier la guerre ?» Parfois, l'homme doit aller à la guerre pour affirmer ce qu'il y a de plus élevé en ce qui concerne l'homme : détester la guerre.
A certains moments, tu devras abandonner Qui Tu Es afin d'être Qui Tu Es. II y a des Maîtres qui ont enseigné qu'on ne peut avoir tout à moins d'être prêt à tout céder. Ainsi, afin de devenir un homme de paix, tu devras peut-être abandonner l'idée que tu es un homme qui ne part jamais en guerre. L'histoire a demandé à des hommes de prendre de telles décisions. La même chose est vraie dans les relations les plus individuelles et les plus personnelles. La vie te demandera peut-être plus d'une fois de prouver Qui Tu Es en démontrant un aspect de Qui Tu N'Es Pas. Si tu as vécu quelques années, ce n'est pas si difficile à comprendre bien que, pour les jeunes idéalistes cela puisse sembler l'ultime contradiction. Avec la perspective qu'offre la maturité, cela peut apparaître comme une divine dichotomie.
Ce qui ne veut pas dire que, dans les relations humaines, tu doives «riposter» si tu te sens blessé. (Cela ne s'applique pas, non plus, aux relations entre nations.) Cela veut tout simplement dire que le fait de laisser un autre infliger un tort continuel n'est peut-être pas le plus grand geste amoureux, envers ton Soi ou envers l'autre. Cela devrait enterrer certaines théories pacifistes selon lesquelles le plus grand amour interdit toute réponse vigoureuse à un mal apparent.
Cette discussion redevient ésotérique, car aucune exploration sérieuse de cette affirmation ne peut ignorer le mot «mal» ainsi que les jugements de valeur auxquels il invite. En vérité, il n'y a rien de mal : il n'y a que des expériences et des phénomènes objectifs. Mais ton but, dans la vie, exige que tu puises dans la collection infinie de phénomènes que certains d'entre vous appellent le mal, car si tu ne le fais pas, tu ne peux pas te qualifier, ni rien qualifier d'autre, de bien... et ainsi, tu ne peux connaître, ou créer, ton Soi. Tu te définis par ce que tu appelles le mal — et par ce que tu appelles le bien. Par conséquent, le plus grand mal serait de dire qu'il n'y a rien de mal.
En cette vie, tu existes dans le monde du relatif où quelque chose ne peut exister qu'en relation avec autre chose. C'est à la fois la fonction et le but des relations personnelles : fournir un champ d'expérience au sein duquel tu te trouveras, te définiras et (si tu le choisis) recréeras constamment Qui Tu Es.
Choisir d'être semblable à Dieu ne veut pas dire choisir le martyre. Et certainement pas choisir d'être victime. Sur la voie de la maîtrise — lorsque toute possibilité de blessure, de tort et de perte sera éliminée — il conviendra de reconnaître la blessure, le tort et la perte comme une part de ton expérience, et de décider Qui Tu Es en rapport avec elle. Oui, ce que les autres pensent, disent ou font va parfois te faire mal, jusqu'à ce que cela cesse. Ce qui te permettra d'y arriver rapidement, c'est l'honnêteté totale — le fait que tu sois prêt à affirmer, à reconnaître et à déclarer précisément tes sentiments à propos d'une chose. Dire ta vérité, d'une manière douce, mais pleine et entière. Vivre ta vérité, d'une manière douce, mais de façon totale et cohérente. Changer ta vérité, facilement et rapidement, quand ton expérience t'apporte une nouvelle clarté.
Aucune personne saine d'esprit, encore moins Dieu, ne te dirait, quand tu as mal dans une relation personnelle, de «t'en écarter pour qu'elle ne veuille plus rien dire». Si tu as mal maintenant, il est trop tard pour faire en sorte qu'elle ne veuille rien dire. Ta tâche, à présent, est de déterminer ce qu'elle veut dire, et de le montrer. Car en faisant cela, tu choisis et deviens Qui Tu Cherches à Être.
Neale Donald Walshe "Conversations avec Dieu", tome 1