7 Septembre 2015
Depuis quelques temps, je lis Grégory Motumbo sur son site intitulé La Symphonie des Ames http://www.lasymphoniedesames.com/ et je reçois sa lettre mensuelle. Dans la nouvelle lettre de septembre, il nous invite à cesser de nous insurger contre ce que nous voyons dans le monde car cela nous donne nécessairement envie de le changer, ce monde. Au cours de l'histoire de l'humanité, de nombreuses civilisations sont nées, ont grandi et ont fini par sombrer. Au cours de ces derniers siècles, nous avons souvent changé les structures existantes pour les remplacer par de meilleures. Mais elles étaient toujours construites sur la base de nos illusions du moment. Donc vouées à disparaître puisque ne nous convenant plus. Grégory Motumbo compare l'envie de changer à nouveau la structure existante à allumer une Nième bougie de plus, au fin fond d'une grotte. Au lieu d'aller profiter d'une vraie lumière, celle inégalable du jour ... celle inégalable de notre vraie nature.
Je vous invite à le lire sur son site directement. Je suis sure que sa voix parlera à votre âme.
Très belle semaine,
Dans la Lumière de l'Amour véritable
Michèle
A bien des égards, les temps actuels peuvent nous paraître chaotiques. Une sorte de tension, voire de surtension, imprègne bon nombre d'aspects de l'existence terrestre, telle que perçue par nos cinq sens du corps physique. De l'économie mondiale à l'écologie, en passant par le système éducatif, les relations internationales, les flux migratoires ou même la production cinématographique dominante qui n'a de cesse de proposer plus violent, martial, dévastateur et annihilant, nous assistons à une apparente exacerbation globale du conflit, de la séparation et du repli identitaire.
Ce « drame » social généralisé, qui repose depuis des éons sur des conventions issues de l'illusion de la dualité, se nourrit et se renforce d'une part de notre observation consternée, apeurée ou révoltée de ce qui se déroule et, d'autre part, de notre conviction que cette situation « doit » changer. Le monde, tel qu'il semble se manifester sous nos yeux effarés, n'a pas vocation à changer puisqu'il est une illusion, fruit de l'ignorance de notre nature véritable et de la certitude que nous sommes séparés de la Source. Pourquoi une illusion devrait-elle changer ? Pour laisser place à une autre illusion ? Plus conforme à nos désirs et à nos nouvelles croyances ? Ce qui se joue en ces temps actuels est beaucoup plus subtil et puissant qu'une simple évolution des consciences permettant à de nouvelles structures et organisations de prendre racine dans la matière.
L'enjeu n'est pas de remplacer une civilisation mondiale en déliquescence par une autre. L'enjeu n'est pas de construire un nouveau monde en trois dimensions plus confortable, plus équilibré, plus juste, plus sécurisé, plus doux ou que sais-je encore. L'enjeu réside dans une transition vibratoire qui se fonde sur une élévation globale de la fréquence de tout ce qui porte la vie sur Terre. Nous ne nous sommes pas incarnés pour modifier ou remplacer ce qui, dans ce théâtre actuel, perturbe l'un de nos cinq sens ou nous indispose. Tant que nous demeurerons dans cette volonté de « changer le monde », nous remplacerons des civilisations par d'autres, jusqu'à ce que leur décadence progressive nous incite à chercher à en faire émerger de nouvelles, et ainsi de suite.
Rien de ce qui repose sur la dualité (bien/mal, vrai/faux, juste/injuste, beau/laid etc...) n'a vocation à perdurer dans une conscience unitaire, vibrant aux fréquences de 5ème dimension. Ne soyons pas comme des adolescents qui voudraient que leur chambre d'enfant, par sa taille, son contenu et sa décoration, s'aligne aujourd'hui sur leur besoin d'espace, d'objets adaptés et d'épuration. Quittons sans regret cette pièce exigüe et assumons notre passage à l'âge adulte. Elevons notre regard et notre conscience vers ce que nous sommes en vérité et cessons d'attendre l'avènement d'un hypothétique « monde meilleur » tel qu'annoncé par mille et un prophètes depuis la nuit des temps.
Le monde, tel que nos cinq sens le décryptent quotidiennement, entre dans un processus d'effondrement. Un effondrement quantique de la forteresse de l'ego-mental individuel et collectif. Chaque fois que nous nous accrochons à cette idée de changer le monde actuel, une partie de nous entre nécessairement en résistance, refusant de lâcher prise face au mouvement universel, pourtant irréversible et irrépressible. L'effondrement actuel est notre sortie de la grotte ancestrale. Alors, oui, bien des peurs peuvent apparaître à l'augure de découvrir, au dehors, l'immensité presqu'oubliée de la Vie mais concevons bien que, aussi nombreuses les bougies allumées au fond de cette grotte soient-elles, elles ne parviendront jamais à égaler l'éclat du soleil, elles n'en donneront qu'un pâle reflet.
Le temps de l'indignation est révolu. L'édifice s'effrite jour après jour, rongé par l'élévation des consciences et l'ouverture des cœurs. Ne soyons donc pas ceux qui s'échinent à allumer encore et encore de fragiles lueurs d'espoir dans la pénombre. Soyons ceux qui guident résolument cette Humanité vers la Lumière du Jour, la Lumière véritable.
Gregory Mutombo