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Michèle - Au Coeur de Soi

Confrontation, opposition …. Pourquoi ?

Confrontation, opposition …. Pourquoi ?

Une des grandes peurs de l’être humain est la confrontation.

Quand nous avons la sensation que nous vivons une opposition avec quelqu’un, très souvent, nous ne réussissons pas à lui dire notre sentiment. Ou alors, nous nous mettons en colère d’un coup, fermement décidés à assener à l’autre des arguments bien sentis. Nous oscillons constamment, dans ce cadre-là, entre attitudes passives et agressives.

Si l’on regarde la définition du mot « confrontation », on voit qu’il s’agit d’un conflit d’idées, de principes, qui s’opposent ou de l’action de mettre en présence un accusé et les témoins de sa faute. Quand quelqu’un élève la voix sur nous, est en désaccord, se met en colère, nous accuse ou – pire - fait de son mieux pour nous dévaloriser, nous appelons donc cela confrontation.

Maintenant, observons le mot : conversation. Sa définition : échange verbal de pensées, d’informations, entre plusieurs personnes sur un ton généralement familier. Cette définition implique une communication non agressive.

Oui, mais alors, qu’est-ce qui fait qu’une communication non agressive peut se transformer en confrontation ? Ou qu’est-ce qui fait qu’une personne puisse vouloir une confrontation plutôt qu’une communication non agressive ?

Quand quelqu’un nous cherche querelle sur un sujet ou un autre, que la personne est très en colère et se met à nous accuser et à nous blâmer pour quelque chose, si nous estimons que nous sommes mis en cause injustement, nous allons vouloir nous défendre. Nous allons lui opposer notre colère, celle qui monte petit à petit en nous.

Quand nous pensons avoir raison sur un sujet ou un autre mais que l’autre ne l’entend pas de cette oreille, nous pouvons là aussi aller jusqu’à nous mettre en colère pour faire valoir notre point de vue. Parce que notre croyance est mise au défi et qu’en nous un système d’alarme clignote. Bip, bip ! Construction interne en péril !! Notre mental considère qu’il y a menace et va vouloir se défendre.

Il faut savoir que l’on se place alors en mode « victime » et que cela nous fait prendre tout ce qui se passe personnellement.

Mais qui mène la danse dans cette confrontation, en réalité ? Le mental ? Non, il ne fait que répondre à une sollicitation très forte. Celle de nos parts blessées. Ces parties de nous qui souffrent d’une blessure d’injustice, d’humiliation, de rejet, de trahison, etc …. et derrière tout cela de la peur de ne pas être aimé.

Défendre une idée, jusqu’à la colère et parfois même jusqu’à la violence, n’est destiné qu’à nous protéger de cette peur affreuse.

Mais dès que nous commençons à nous défendre ou à défendre notre point de vue, nous entrons en guerre. Et nous savons très bien jusqu’où cela peut mener. Jusqu’à des guerres meurtrières quand il s’agit d’idées ou de croyances partagées par tout un peuple.

Et si nous pouvions imaginer que, quand quelqu’un nous cherche querelle, nous sommes juste en face d’une personne qui - même si elle le cache sous le masque de la force ou de la maîtrise - est elle-même effrayée, et projette sa propre blessure d’injustice, d’humiliation, de rejet ou de trahison sur nous, et donc sa propre insécurité et que cela n’a, en réalité, pas grand-chose à voir avec nous ...

Et si nous pouvions concevoir que la confrontation ne commence que quand j’oppose ma propre vision du monde en retour, à l’autre, dans la même peur. Oui ! La même ! Et que quand j’entre en conflit, je ne suis pas dans un vrai choix conscient ... Je suis juste mené, emmené, par cette peur … tout autant que l’autre.

Nous n’aimons pas nous trouver dans ce genre de situation. Personne n’aime affronter sa peur de ne pas être aimé. Et nous supposons que nous devons donc apprendre à gérer notre colère ou à savoir dire les choses qui vont bien, pour boucler le bec aux autres ou défendre, tel un petit soldat courageux, notre belle tour d’ivoire.

Oui, mais « ivoire » = « y voir », non ? Voir qu’il ne s’agit, en fait, que d’un petit coup de pouce de la vie qui nous suggère ainsi d’aller examiner de plus près ces croyances en nous qui sont malmenées et menacent notre structure interne.

Si nous saisissons l’occasion qui nous est donnée de voir ce qui se trame en nous lors de chacune de ces confrontations, de voir la blessure - et donc la peur - que nous abritons, petit à petit, toute idée de confrontation s’effondrerait. Libérés de nos propres peurs, nous ne serions plus effrayés par quelqu’un qui s’énerve après nous ou qui n’est pas d’accord avec nous.

Nous ne verrions plus qu’une chose : une personne en face qui est effrayée. Et nous pourrions avoir de la compassion pour cette personne qui, présentement, se rend malade à essayer de défendre une idée dont le fondement est une blessure et donc une peur.

Nous pourrions ainsi nous exprimer à partir de cette paix qui nous habite et rediriger l’énergie vers quelque chose de bien plus intéressant pour l’un comme pour l’autre.

Don Miguel Ruiz nous dit qu’une des clés pour se créer une belle vie est l’impeccabilité de notre parole. Il nous invite également à ne pas faire de supposition et à ne pas prendre les choses personnellement

Si je fais le choix d’agir comme le préconise Don Miguel Ruiz et que je saisis toutes les occasions que la vie me donne de voir ce qui en moi n’est pas de l’ordre de l’amour pour l’accueillir et le transmuter, ces situations de confrontation vont, en toute logique, progressivement disparaître de mon expérience.

Mais si cela se produit malgré tout, quel bonheur que de pouvoir observer la situation à partir d’un endroit neutre, ne prenant rien personnellement, comprenant juste que l’opposant du moment est dans une souffrance. Quel bonheur que de pouvoir peut-être changer la donne et apporter une pierre « de Lumière » à l’édifice de l’un comme de l’autre.

Certes, ce n‘est pas toujours possible et il s’agit de rester humble.

J’ai vécu une petite altercation avec une personne il y a quelques temps. Capable aujourd’hui d’observer ce qui se passe avec plus de calme, j’ai pu remarquer plusieurs choses : nous ne nous connaissons pas mais nous avions une problématique à résoudre rapidement et l’on devait se revoir à ce sujet. Il semble qu’elle se soit sentie menacée par mon attitude, ferme et centrée, sans rien en dire. Elle avait donc, entre temps, imaginé tout un scénario où je la menaçais encore plus dans son insécurité. Alors que moi, de mon côté, j’avais essayé de trouver une solution équitable et peu contraignante pour chacune de nous. Je venais lui en faire part en toute zénitude. Mais, selon son scénario, elle avait à se défendre et elle était fermement décidée à le faire. J’ai eu beau essayer de lui faire entendre que je n’avais pas fait ce qu’elle avait imaginé que j’avais fait, elle est restée totalement immergée dans cette illusion qu’elle avait construite en elle-même. Tout ce que je pouvais dire lui passait littéralement au-dessus de la tête. J’ai coupé court car nous étions véritablement dans un dialogue de sourds.

Ayant très rapidement compris ce qui se passait, je ne l’ai pas pris personnellement et j’ai tenté d’avoir une parole impeccable. J'ai pu voir ensuite que cela générait encore un p'tit reste de sentiment d'impuissance en moi. Que j'ai accueilli. La solution ensuite s'est mise en place presque toute seule.

Mais, je restais tout de même interpellée. J’avais imaginé, avec ma vision du monde à moi - vision « Peace and Love » – que je ne vivrais plus du tout ce genre de situation alors pourquoi c’est-il donc que, malgré tout ….. ? J’ai interrogé mes guides.

La réponse :

« Il y aura toujours des personnes qui seront intriguées par la Lumière qui émane de toi. Elles vont vouloir s’y confronter, justement. L’examiner de plus près. Essayer de comprendre. Et elles vont le faire à leur manière, que tu peux ressentir comme brutale. Mais c’est juste leur façon d’être habituelle. Cela n’a rien à voir avec toi. Tu es une messagère de Lumière. Ton rôle ne s’arrête pas qu’à celles et ceux qui veulent bien recevoir cette Lumière. Accepte que cela soit et change ta manière d’y répondre. Fais-le avec conscience et compassion. »

Ce message s’adresse à toutes les Lumières qui grandissent.

Avec amour bien sûr !

Michèle

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