29 Février 2016
Cela fait un moment que cet article est en cours d'achèvement. Je n'arrivais pas à le publier. J'ai cherché à enlever ce qui me semblait trop personnel mais cela changeait beaucoup à son propos. J'ai donc tergiversé. Je l'ai beaucoup remanié. Enlevé, rajouté, ré-enlevé, remis ... Et fini par avoir le courage de vous le confier tel quel.
C'est l'histoire de deux petites âmes qui se connaissaient bien et cheminaient ensemble depuis longtemps qui décidèrent de revenir sur Terre. La mission de l'une était de faire avancer l'autre sur son chemin d'Eveil. Elle allait donc devoir la titiller sur des choses quelque peu douloureuses. Elle allait aussi devoir jouer son rôle correctement si elle voulait que cela fonctionne comme prévu. Avant de redescendre, elle dit à l'autre : "Mais n'oublie pas qui je suis, d'accord ? ". (Adaptation librement inspirée de "la petite Ame" de Neale Donald Walsch, si je ne me trompe pas .... )
Aujourd'hui, je peux dire : " Je n'oublie pas. Tout a fonctionné parfaitement bien. Et l'Etre de Lumière incarné que je suis, aime cet autre Etre de Lumière incarné que tu es, infiniment. Et je sais que nous réjouirons quand nous nous retrouverons, de l'Autre Côté. Namasté."
Le fait d'apprendre ce qu'est le syndrome de Cendrillon a bien aidé à parachever ce qui, pour moi, représente un accomplissement.
Michèle
J’ai vécu un dimanche après-midi, il y a quelques temps de cela, deux situations bien différentes qui m’ont, toutes deux, donné de l’émotion et amené un questionnement.
Je suis toute libre ce dimanche-là puisque mon fils est avec son père. Nous décidons, avec une amie, d’aller nous promener le long de la plage qui est à deux pas de chez moi. Elle est en retard. En l’attendant, je regarde les gens sur la plage et au loin, j’aperçois mon fils, son père et sa belle-mère. Mon fils ne m’a pas vue. Je ne veux pas le mettre mal à l’aise en allant lui dire bonjour ni le déranger dans ses retrouvailles avec un papa qu'il ne voit plus aussi souvent qu'avant, alors je me contente d’observer la scène mais de m’observer également dans cette scène. Revient en moi le sentiment diffus d’être « l’exclue ».
L’exclue parce qu’il y a deux ans et demi maintenant, au tout début de leur relation, la belle-mère de mon fils a imposé à son père qu’il cesse toute communication avec moi. Ce qu'il a fait. Mais cela n'a pas suffi. Petit à petit, il est devenu évident que, dans leur fantasme, ils devenaient les "nouveaux parents" et que je devais être remisée au rang de nounou, sans plus aucun pouvoir de décision. Au terme d'une bataille juridique qui a duré deux ans, j'ai retrouvé ma juste place. Compris le pourquoi du comment de tout un parcours de vie : vie de femme et de mère. Et je suis devenue un pilier pour moi-même mais aussi pour mon fils.
La famille que j’avais fondée à Tahiti, loin de ma propre famille, était importante pour moi, même s’il y avait eu séparation du couple deux ans auparavant. Nous avions donc continué à entretenir de « bonnes relations » jusqu'à cette rencontre. J’étais dans l’idée également qu’un enfant grandit plus harmonieusement dans un climat harmonieux.
Si je mets « bonnes relations » entre parenthèses, c’est que ces deux années m’ont appris combien j’étais peu au clair sur ce que je vivais et à quel point il était nécessaire qu’il y ait cette abrupte rupture de toute relation et que je vive les prises de positions abusives du nouveau couple. Cela était nécessaire à mon évolution, spirituelle d’une part, mais aussi et surtout – surtout – à mon évolution en tant que femme. J’avais mis de nombreux voiles sur ce que je vivais réellement dans cette relation. J’étais complètement cramponnée à l’idée de la famille que nous avions formée et que nous devions continuer à former coûte que coûte ! Parce que je ne me sentais pas capable d’assumer seule, tout bonnement.
L’univers m’a donc amenée à revisiter tout cela. J'ai passé plusieurs mois à accueillir de multiples douleurs, de manière intensive. Pas facile, facile mais j'ai survécu. Ensuite, j'ai littéralement halluciné des découvertes que cela m'a amenée à faire sur mon propre compte, sur la somme des dépendances que j’avais mises en place pendant 12 ans, sur l’énormité du non amour de moi dans lequel j’avais vécu.
Je vivais avec quelqu’un qui ne supportait pas les personnes en surpoids (un truc assez viscéral chez lui, une vilaine mémoire se cache là derrière). J’en ai profité pour prendre 40 kilos en dix ans de vie commune. Il avait aussi du mal avec l’âge bien qu’il se soit choisi une compagne plus âgée que lui (cad moi). Quand j’ai commencé à avoir quelques cheveux gris et quelques rides, je me suis retrouvée à être observée à la loupe, régulièrement. Pour vous mettre à l'aise, y a pas mieux ! Alors que j’adorais partager mes découvertes spirituelles, lui n’avait aucun goût pour aucune forme de discussion un tant soit peu profonde. Il vivait en surface de tout, parlait voitures ou golf. Surtout ne pas voir tout ce qui se tramait en lui. Ma spiritualité était reléguée à « mon monde à moi ». C’était le truc dont il ne fallait pas parler, pas plus en société, qu'à la maison. J'essayais de pratiquer le 100 % responsable et lui cherchait constamment des coupables, pour tout ce qui lui arrivait, rageur et vindicatif.
Mon fils ayant grandi, j’ai voulu recommencer à travailler un peu mais je n’arrivais pas à relancer mon activité, mes efforts se soldaient tous par des échecs. Je n’avais plus aucun argent. Je vivais sur du « rien ». Nous n’avions jamais mis en place un compte commun. Je devais donc demander pour me racheter une chemise ou un slip. Je demandais le strict minimum.
J’ai fini par ne plus me sentir bonne à grand-chose, à tel point que je ne savais plus manger sans me tacher. Je me sentais tellement inadaptée, tellement peu à ma place dans cette vie que je vivais. La Miss Perfection que j’avais été auparavant, jolie, fine, apprêtée, indépendante, pleine déjà d'une grande sagesse, avait mis les voiles je ne sais où et refusait obstinément de revenir. A la place, je vivais avec une bonne femme empotée, enrobée, vieillissante, mal habillée et sans le sou. Un truc de dingue ! La honte, à son point culminant (oui, je sais, blessure d'humiliation selon Lise Bourbeau). Ce sentiment d’inadaptation n’était pas nouveau, il m’avait hanté toute mon enfance et mon adolescence. Très régulièrement, j’entendais : « Incroyable, ta mère ne sait pas manger autrement que comme une cochonne. » Je l’ai entendu tellement souvent que cela ne me choquait même plus tant que ça. J'étais juste gênée que cela soit adressé à mon fils. De temps en temps, j'osais une petite récrimination et je me faisais répondre : « Oh, mais qui aime bien, châtie bien, ma chérie ! ». Bien sûr !! C’est en en parlant à des amis et en voyant leur regard effaré et leur indignation que j’ai mesuré l’impact que ça avait pu avoir, tant sur moi que sur mon fils. Et ce que cela signifiait vraiment.
Mais j’étais tellement reconnaissante que cet homme m’ait « permis » de devenir maman. Tellement, tellement ! Oui, parce que, dans mon imaginaire, c’était lui qui m’avait permis de … Je me sentais redevable du début de mes orteils jusqu’à la pointe de mes cheveux. Ca aurait pu durer éternellement. Tellement reconnaissante aussi qu’il m’ait « permis » de prendre le temps d’élever cet enfant. Et même si je me faisais regarder de travers pour tout … pas grave … Il montait toujours plus haut sur son piédestal (il existe un modèle de piédestal avec manette que l'on peut faire monter, monter, monter ... je sure que certaines connaissent) et moi, je m’enfonçais toujours plus sûrement dans un mal-être de plus en plus profond.
Quand le mal-être est devenu insoutenable, il m’a bien fallu prendre des mesures. J’avais fini par me retrouver à l’hôpital, lors de « vacances » en Australie, affaiblie au dernier degré … par tout ce mal-être. J’ai failli ne pas pouvoir rentrer et je me suis fait très peur. J’ai pris la décision de la séparation au retour, de manière abrupte et sans filet. D’un coup, d’un seul, je ne pouvais plus demeurer dans ce couple que nous formions.
J’ai fait ma première canalisation, de Marie, trois semaines après. Révélateur, n'est-ce-pas ?!
Mais, je suis aussi passée du statut de « mère au foyer » à celui de quasi « indigente » … Bon, soyons franche, indigente, je l’étais déjà avant ! Je n’ai fait que me le faire voir plus ostensiblement encore.
Et contre toute attente, nous avons continué, tranquillement, dans la séparation, à fonctionner presque tout pareil qu’avant. Quand il venait chez moi, il remettait les choses « en place ». Je rangeais mal mes affaires, semble-t-il, ou ne connaissais pas la bonne place des choses. Il faisait son important, le regard sévère et continuait de piquer, par moments, de terribles colères contre notre fils. Moi, je continuais à lui être reconnaissante, infiniment, encore et encore. Parce qu'il m'aidait financièrement.
Je continuais à m’occuper de tout ce qui concernait notre fils. J’assumais les allers-retours à l’école ainsi que ceux chez papa le soir pour le récupérer et le faire dormir chez moi (car il ne le prenait que pour dîner avec lui). J’assumais toutes les sorties d'école, les mercredi et vendredi après-midi, les journées pédagogiques, les vacances et les devoirs. Garderie ? Pas les moyens.
J’assumais les mauvaises nuits, les maladies, les rendez-vous chez le médecin. J’assumais les mauvaises journées, les colères, les tristesses, les attentes concernant l’envie de passer plus de temps avec un père qui, lui, ne voulait que les bons moments. J’assumais le " papa héros ", frais et fringant, et la maman qui n'en peut plus, échevelée et angoissée. Là, je suis sure que certaines vont se reconnaître.
J'assumais aussi (oh oui, je sais, vous allez rire) d'être là, toujours présente et disponible, pour qu'il ne se sente pas seul au monde, ce père. Je lui disais aussi de sortir, d'aller s'amuser et rencontrer de nouvelles personnes, pendant que je gardais le p'tit. Pour qu'il se sente bien dans sa peau, ce père. OK, c'était aussi dans l'espoir secret qu'un jour, avec un peu de chance, il rencontre une petite copine qui l'occuperait ... Sa constante présence dans ma vie de femme "libre" devenait de plus en plus pesante mais je n'osais pas le lui dire. Je n'en parlais qu'à mes amis et encore, qu'aux moments d'implosion intérieure ... Dans les autres moments, je disais : « Tout va bien !! Non, vraiment, super ! Tout est OK dans mon monde ! » Quand ils essayaient de me faire voir qu'il y avait comme un problème, je leur disais « Mais non, vous ne comprenez pas comment c'est bien tout ça ! » Madame Bisounours au sommet de son art !
Et je m’astreignais à essayer de trouver un petit peu de temps par ci par là et un peu d’énergie pour mettre en place de quoi subvenir à mes besoins. Ratant tout sur mon passage, encore et encore ! La peur au ventre de finir sous les ponts …
Vous comprenez pourquoi, l’univers m’a invitée expressément, un beau matin, à passer tout cela au tamis. Bien fin, le tamis ! Il a fallu tout voir.
Il ne s’agit pas ici de juger l’attitude du père de mon fils mais de voir ce que nous mettons en place quand nos mémoires prennent les commandes (nous sommes d'incroyables créateurs !!). Et qu'il faut être deux pour que ça marche.
L’abuseur n’existe que parce que l’abusé existe lui aussi. Et je dirais même plus - car nous pouvons aller bien plus loin et sortir complètement du cadre - : l’abuseur existe parce que l’abusé a la capacité de se libérer de ses chaines. Et que son existence même donne une chance à l’abusé de retrouver sa souveraineté. Il y a donc là un merveilleux cadeau. Plus les chaines de l’abusé sont épaisses et nombreuses, plus l’abuseur devra remplir son rôle avec vigueur.
Notre chemin à tous est de redevenir un Dieu flamboyant. L’abuseur d’un moment deviendra l’abusé à un autre moment. Car la Vie nous sollicite tous pour que nous retrouvions notre Souveraineté. Et ne croyons pas que l’abuseur a la vie belle. Non, s’il est devenu abuseur, c’est que sa crainte d’être abusé est encore plus grande que celle de l’abusé. Mais c’est une crainte plus profondément enfouie. L’abusé veut bien laisser resurgir les mémoires qui l’encombrent, histoire de s'en libérer. Même s'il n'en n'est pas parfaitement conscient. L’abuseur, lui, vit dans la peur panique de les voir revenir à la surface de son être. Il se débat comme un beau diable - l'expression est parfaite – pour que cela ne soit pas. Mais la Vie nous débusque toujours dans tous nos errements. Je parle là, bien sûr, d’abuseurs communs, de ceux que l’on croise tous les jours sur notre route. De ceux que l’on a pu être à certains moments de notre vie. Ben oui, même vous et moi, avons pu l’être avant de choisir de dévier vers la merveilleuse route de la vie en conscience, la voie royale de la liberté.
La relation que nous entretenions le père de mon fils et moi s’était mise en place petit à petit, sans même que nous nous en rendions compte nous-mêmes. J’avais retrouvé plusieurs vies que nous avions vécues ensemble, cette relation était donc karmique. Il était évident pour moi - même si j’avais relevé dès le début plusieurs « trucs qui coinçaient très fort » - que nous devions nous lancer dans cette aventure. Mais je n’avais pas encore le bagage que j’ai aujourd’hui pour comprendre le pourquoi de ces retrouvailles, ni mesurer l’ampleur de la tâche à accomplir ! Qui était de travailler ‘’ensemble’’ à nos plus grandes blessures. Nous en avions le potentiel, à un certain niveau. Mais malheureusement, le côté humain, les blessures que nous portions, ont fait blocage. Sa jeunesse et son manque de maturité, aussi. Et malgré ma capacité à « voir » autrement, nous avons progressivement plongé au cœur de nos plus grosses problématiques respectives. Très vite, en fait, nous avons cessé de nous aimer comme un couple. Parce que sa mère était partie trop tôt, cette compagne plus âgée qu'il s'était choisie devais devenir la mère qui lui avait tant manqué dans son enfance, la maman qui comprend tout, apaise et réconforte. Mais n'étant pas dans la conscience de la chose, mon rôle à ses côtés est devenu confus, entre attirance et haine. Et parce que ma mère n’avait pas su m’aimer, il devait devenir l’enfant que j’allais accepter et aimer de manière inconditionnelle. Peu importaient les caprices, les colères et les manipulations. Je connaissais la profondeur de ses blessures et la douleur que nos blessures représentent.
Je suis ainsi devenue une femme-mère s’affaiblissant constamment face à un homme-enfant devenant toujours plus omnipotent. Pendant toutes ces années, j’ai utilisé toute mon énergie à l’apaiser, encore et encore. Comme si l'apaiser était la seule option possible. Réminiscence d'une enfance avec une mère-enfant omnipotente.
On pourrait estimer que j'ai manqué à mon devoir de dire "Stop" à chaque fois que nécessaire, ce qui aurait été bon pour nous deux. Sauf que ce mot ne faisait pas partie de ma panoplie de gentille aventurière de la Vie.
Quand le puzzle s’est rassemblé, croyez-moi que j’en ai été dans une stupéfaction indescriptible. Personne d’autre que moi n’a vécu ces années. Non, non, c’était bien moi. Et pourtant, j'ai l'impression de n'avoir rien vu.
Enormissime, n’est-ce pas ? Pour une femme qui a fait des études universitaires, a été élevée pour être indépendante financièrement parlant (officiellement tout du moins, parce qu'officieusement je sentais combien mon père était inquiet de me laisser aller dans le monde quand j'étais jeune, me coachant scrupuleusement pour tout, comme si j'étais prédestinée à me faire rétamer à chaque expérience). J'étais aussi une femme en pleine évolution spirituelle, souhaitant vivre sa vie en conscience. Canal de Lumière qui plus est …
Mais c’est véritablement l’énormité de « là où j’en étais arrivée » qui m’a permis d’aller vers cet amour de moi, cet accueil de tout ce que je vis. Cet amour de tout ce que j’ai vécu. Parce que l’enseignement qui a suivi a simplement été tout aussi énorme que ce que je me suis fait vivre.
Si j’ai vécu tout cela, c’est que je devais me raconter à nouveau l’histoire de toutes ces femmes abusées, dépendantes, victimisées que je portais en moi. Elles demandaient à être libérées pour laisser la place à toute une sagesse qui demandait, dans le même temps, à resurgir.
Je pense également que c’est mon « énormité » qui m’a permis de me laisser ré-enseigner tout ce que mes guides avaient à me ré-enseigner. Quand on part d’aussi bas, la main qui vient à vous, qu’elle soit physique ou non, on la prend.
Il ne faut pas croire non plus que j'ai cessé totalement d'aller à la rencontre de Qui Je Suis vraiment au contact de cet homme. Bien au contraire. J'ai continué d'avancer, de cheminer, d'explorer des pistes, de libérer des mémoires.
Et puis, j'ai fini par le prononcer ce "STOOOP !!!" dont je ne semblais pas équipée et que je n'avais donc jamais su dire. A personne. Un "Stop" qui pourtant existait en moi depuis l'enfance. Un "Stop" silencieux, qui n'était jamais sorti, n'avait jamais été vécu.
Et il n’a finalement fallu que deux petites années pour que je remette ma vie d’aplomb et que je me (re)trouve. Ce n’est peut-être pas encore tout à fait terminé. Nonobstant, j’ai quand même presque tout changé, je me suis relevée, je me suis épanouie et je vis maintenant une partie de mes rêves.
Mais pour en revenir à ce dimanche après-midi du début de mon histoire, quand mon amie est arrivée, nous avons fait la promenade prévue et, dans le fil de la discussion, je ne me suis pas sentie reconnue en tant que messagère et canal de Lumière. On se connaît pourtant plutôt bien et on échange souvent toutes les deux. Je me suis dit que ça devait être moi qui comprenait mal les choses, un peu perturbée par la situation antérieure … Mais je me suis sentie infiniment dérangée. Mes guides étaient en train de me souffler par son entremise que je ne m'accordais pas encore suffisamment de reconnaissance.
Il ne semblait pas y avoir de lien entre ces deux situations, mais le simple fait qu’elles se produisent au même endroit, un même après-midi, a alerté l’observatrice en moi. Confusément, je pressentais qu’il devait y avoir là quelque chose à comprendre. J’interrogeais donc mes guides : c’est quoi le lien ? J’entendis alors : syndrome de Cendrillon.
Cela a fait tilt. Une partie du mystère s’éclairait ! Mais oui, bien sûr ! Cendrillon, c’est cette personne qui est l’exclue dans sa propre famille et que l’on a remisée au rang de souillon. Elle s’occupe de toutes les tâches ingrates pendant que les autres se gonflent d’importance. Elle ne réclame rien et surtout pas qu’on la reconnaisse comme l’égale des autres. Elle est la gentillesse incarnée, qui se laisse allègrement marcher sur les pieds - jusque là, c'est tout moi ! - Mais elle finit un jour par tomber sur un prince charmant qui s’aperçoit immédiatement de sa beauté, une beauté qu’elle cherche néanmoins à cacher encore parce qu’elle ne s’imagine pas être vraiment cette personne belle et méritante qu’il voit. Mais, qu'importe, il la révélera au monde et à elle-même !!
J’entendais bien les similitudes avec ce que j’avais vécu. Mais ça ne m’expliquait pas tout. Je sentais qu’il m’en manquait un bout. Je suis donc allée voir sur internet si ce syndrome avait une quelconque existence, ailleurs que dans le monde de mes guides … c'est magique internet ... et j’y découvris qu’une psychologue américaine, Colette Dowling, avait publié un livre dans les années 80 sur un certain « complexe de Cendrillon ». Voici ce que j’en ai lu ….
Colette Dowling, femme très au fait des rouages de l'âme humaine, financièrement indépendante, a observé qu’elle avait, malgré tout, le sentiment de ne pas être pleinement libre et d'attendre quelque chose. Elle a procédé à une étude approfondie de la chose, auprès de nombreuses femmes, et constaté que beaucoup ne réussissaient pas comme elles l'auraient du. Elle en a conclu que nous ne serions pas programmées pour le succès et attendrions, telle soeur Anne, une intervention extérieure pour flamboyer …
« On nous a préparées par notre éducation à dépendre d’un homme et à nous sentir nues et terrifiées si nous en sommes dépourvues. », nous dit-elle. Les femmes ont peur d’être indépendantes et désirent inconsciemment être prise en charge parce qu’elles n’ont pas été préparées à la liberté. « Et elles répondent, dès lors qu’elles se mettent à vivre avec un homme, au besoin profond d’être prises en charge. »
Ah ah !
Je commence à comprendre pourquoi certaines choses n’avancent pas aussi rapidement que je le souhaiterais dans ma vie d’aujourd’hui et pourquoi je me surprends à intervalles réguliers à soupirer que, ah, si j’avais un homme dans ma vie … la vie serait plus facile, plus fun … Qu’il m’aiderait pour la maison (quand les plombs sautent toutes les deux heures et que je ne sais pas pourquoi …), pour l’organisation de mes ateliers (quand j’aimerais faire une vidéo et que je ne sais pas comment …). Que je me sentirais moins « baudruche qui se dégonfle » face aux demandes de jeu de mon fils (courir, sauter de partout, taper dans un ballon, nager, plonger, le tracter en filant comme le vent dans l’eau alors qu’il est sur son boogie ...) parce que je pourrais lui refiler une partie de la tâche ...
« Quoi ?!! Mais qu’est-ce que tu racontes ?!!! » s’exclame aussitôt, à chaque fois, une autre part de moi. « Aurais-tu oublié que tu as à tes côtés une armée d’anges et de guides qui font tout pour te la faciliter, ta vie ?! Que quand les plombs sautent et que tu leur demandes ce qui se passe … ils t’envoient directement et miraculeusement jusqu’à la prise qui provoque ça. Quand même !! ( oui, c’est vrai ! Et même l'histoire des vidéos est en train de se mettre en place comme par miracle ...). Et puis, rappelle-toi que tu ne veux plus avoir « besoin » d’un homme dans ta vie comme si tu ne savais pas faire toute seule car ce que tu souhaites vraiment c’est trouver ta flamme jumelle et continuer, avec lui, à explorer la magie de la vie !! ( ah, oui ! C’est vrai ça ... trouver flamme jumelle ... ) ».
Colette Dowling a également écrit un autre livre, intitulé « Cendrillon et l’argent » où elle explique pourquoi certaines femmes ont tant de mal avec l’argent. Comme si elles entretenaient la croyance qu’avoir de l'argent serait synonyme d'indépendance et donc de solitude parce que ça reviendrait à dire : « Je n'ai besoin de personne ». Ce qui bloquerait, conséquemment, la venue de Prince Charmant. Parce que, lui, doit forcément être un sauveur. Mais s’il n’y a personne à sauver, hein ? L’espoir de trouver Prince Charmant s’amenuise considérablement …
Et on se mettrait dans des situations délicates, voire de précarité, pour que survienne ce beau chevalier qui nous sauvera ? Oh wouaou !
Depuis le mois de décembre, je sais que je suis en pleine clôture de dossiers. Ca défile. Si mes guides m’ont soufflé cette histoire de syndrome de Cendrillon à l’oreille, c’est pour que j’en clôture quelques-uns de plus.
Celui de « celle qui ne sait pas faire toute seule », par exemple. Cela fait un peu plus de deux ans que la maman que je suis, prouve tous les jours qu’elle sait faire toute seule. Il fallait juste que je me le dise « officiellement ». Pour libérer les quelques restes de ‘’scrongneugneu’’ qui voilaient encore le ciel. C’est curieux comme on peut conserver, contre toute logique, une vieille croyance tant qu’on ne s’est pas mis(e)s en face des faits. Le travail de Byron Katie est tout indiqué dans des cas comme celui-là (The Work ou Le Travail, en français : http://thework.com/sites/thework/francais).
Mon fils m'ayant été confié par la justice des hommes et son père restant parfaitement à l'écart de ma vie, je jouis en plus aujourd'hui d'une incroyable liberté mais il a fallu qu'une amie me le dise pour que je le vois et m'en réjouisse.
Cela me rappelle une conférence audio de Neale Donald Walsch. Une femme était venue exprimer au micro le fait que, depuis deux ans, elle n’arrivait pas à faire décoller son activité de thérapeute. Elle ne cessait de craindre de se retrouver sans plus aucuns moyens financiers. Je me sentais, à l’époque, tellement concernée moi aussi par la question que j’avais dressé l’oreille. Neale Donald Walsch lui avait demandé ce qui s’était passé, au cours de ces deux années, pour qu’elle ne finisse pas réellement sous les ponts. Elle avait réfléchi pendant un moment (moi de même) avant de répondre qu’il s’était toujours passé quelque chose qui avait fait qu’elle évitait chaque fois le pire. Pareil pour moi !! … Neale ‘’nous’’ a alors fait prendre conscience à quel point l’univers nous soutenait, malgré tout. « Cela fait donc deux ans que l’univers vous soutient ! » nous a-t-il dit … Révélation !! J’ai cessé de craindre le pire et commencé à vivre les choses avec bien plus de confiance. C'est grâce à cela que je suis devenue autonome.
Mais cela ne me suffit plus ! Je veux maintenant flamboyer plus, réussir plus, vivre mes rêves plus, ma mission, plus ;
Connaître plus, rencontrer plus, aider plus, d’hommes et de femmes sur leur chemin de Lumière ;
Etre heureuse, plus, épanouie, plus, rayonnante, plus ... femme, plus ...
La Femme Divine que je suis est appelée au poste de Commandement !! S'il vous plait !! ... Bon, elle est où ? Elle s’est perdue ou quoi ? Non ? Elle se préparait ? Ah ! Elle est déjà là ??? Mais où donc ?? Aah, juste là sous mon nez ?!! Okay !!
Mesdames, vous qui me lisez, si vous sentez qu’une femme Cendrillon existe encore dans un petit recoin de votre être – voire un gros - en prendre conscience, ça peut aider. En tout cas, pour moi, ça a été lumineux pour mettre un terme (le mot et la fin - le mot de la fin ?!!) à ce qui m'a occupée si longtemps !
Avec beaucoup d’amour !
Michèle